Alors, cette nouvelle norme ISO 16128 dont tout le monde parle, on en pense quoi ?
Cette norme avait pour (bonne) idée de base d’aboutir à un cadre précis et unifié pour une future réglementation, au niveau international, de la cosmétique bio et naturelle. Si l’idée d’unifier les règles pour que tout le monde parle le même langage est bonne, le manque de clarté de la norme risque finalement de provoquer tout le contraire !
La 1ère partie de la norme ISO 16128 avait été publiée en 2016. Elle définissait les 4 types d’ingrédients :
- Les ingrédients biologiques
- Les dérivés biologiques
- Les naturels
- Les dérivés naturels. Rappelons que les dérivés naturels sont définis comme « issus de réactions chimiques à partir de matières premières »
Pour chaque type d’ingrédients, la norme donne un « indice de naturalité » aux ingrédients. Par exemple, les ingrédients dérivés du naturel peuvent contenir jusqu’à 49% de matières premières issues de la pétrochimie ! En quoi peut-on alors toujours les qualifier de naturels ? En d’autres termes, un ingrédient composé à 49% de silicone et 51% d’extrait végétal pourra être considéré comme un ingrédient naturel ? Dingue ! ?
La 2ème partie vient d’être publiée. Elle définit les critères internationaux relatifs aux ingrédients et aux produits et donne la méthode de calcul pour déterminer la contribution de chaque type d’ingrédients dans le produit final et ainsi la part naturelle ou biologique dans le cosmétique final. Bonne idée la méthode de calcul mais si aucun seuil n’est fixé pour savoir à partir de quand on peut parler de cosmétique bio et/ou naturelle, c’est la porte ouverte… à toutes les fenêtres ! ?
Par ailleurs, il n’existe aucune liste noire d’ingrédients. Ainsi, on pourrait retrouver dans des cosmétiques bio ou naturels « respectant la norme ISO 16128 » des ingrédients totalement controversés, comme du silicone, des dérivés du pétrole ou des dérivés d’animaux morts, des parabènes, du phénoxyéthanol, etc. Comment expliquer au consommateur qu’un produit qualifié de « naturel » selon cette nouvelle norme contienne du phénoxyéthanol, par exemple ?
? En tolérant la présence de composants controversés dans les formulations, cette nouvelle norme ISO 16128 va jeter le doute dans l’esprit des utilisateurs pensant se faire du bien en se tournant vers le bio et y retrouvant finalement des dérivés de la pétrochimie. Aberrant, non ?
Enfin, cette norme est d’application volontaire, c’est-à-dire que son respect ne va pas être contrôlé par un organisme extérieur comme le sont les labels bio, comme ECOCERT® par exemple pour le label COSMEBIO®. Difficile alors d’assurer la fiabilité et l’indépendance d’un ingrédient ou d’un produit respectant cette nouvelle norme.
? Par conséquent, cette nouvelle norme ISO 16128, dans son état actuel, ne va pas aider le consommateur à s’y retrouver et pire… risque même de l’induire en erreur en lui faisant passer un message totalement erroné, comme quoi on pourrait retrouver du chimique dans la Cosmétique Bio !
Alors, oui, reste à savoir comment les entreprises vont exploiter cette norme et si les grands groupes internationaux ne vont pas en profiter, en changeant marginalement la formulation de leurs cosmétiques conventionnels actuels, pour inonder le marché avec de nouveaux produits dit « naturels ou bio » selon cette nouvelle norme !
Pour l’heure, vigilance, vigilance donc !
Lisez toujours bien les étiquettes ?
Cette nouvelle norme devrait rentrer en vigueur à la fin de l’année.
De notre côté, rassurez-vous, nous allons être encore plus vigilants dans la lecture des étiquettes des produits présentés afin de toujours vous garantir des produits sans toutes les cochonneries énumérées ci-dessus.
La Biotyfull Team
Bonjour, Merci pour votre article, Grâce aux “vrais” produits Bio on pouvait faire un “petit retour au sources” des bonnes choses! Si aujourd’hui ce type de norme s’applique, c’est une fois de plus ouvrir la porte au tout et n’importe quoi qui permettra de produire “du faux Bio” à grande échelle 🙁 … qui trinque? … Il semblerait que les leçons du passé ne servent jamais à grand chose 🙁 Bonne fin de journée 😉
Ce monde n’est vraiment basé que sur le profit! C’est dingue! Ils voient que les consommateurs se tournent vers le bio et ils essayent de casser les normes pour en profiter en trompant les personnes qui ne connaissent pas les compos! Qu’en est-il concernant les nanoparticules? Là aussi, la réglementation va revenir en arrière? Est-ce que Ecocert et Cosmébio resteront exemptes de nanos? =/
Bonjour, merci pour votre article. Je ne suis vraiment pas pour , ont vas devenir très méfiant une fois de plus … ont pourras plus faire confiance sans lire les étiquettes minutieusement… pppfff ou vas t’ont , heureusement vos produits ont l air au top ( je suis nouvelle j attend mes deux premières box ) … heureuse d avoir croisé votre route pour choisir des produits au top pour nous …